Le réflexe de lutte ou de fuite est codé dans notre ADN.
Il est présent dans l’ADN des animaux du monde entier. Cependant, certains animaux ont des moyens de défense vraiment particuliers. Lisez la suite pour découvrir sept des stratégies les plus ahurissantes que les animaux sauvages ont mises au point pour se protéger.
Faire le mort
Lorsque les renards, les hiboux et autres oiseaux de proie s’apprêtent à la tuer, la couleuvre à nez plat réagit… bizarrement. Elle commence à se défendre de façon normale, comme on pourrait s’y attendre de la part d’un serpent – sifflant, et parfois même attaquant, mais bientôt cette espèce menacée se met à agir de façon étrange. Elle fait la morte. Et ensuite? Elle défèque. Enfin, la couleuvre à nez plat roule sur le dos et ouvre ses mâchoires, laissant pendre sa langue.
Des yeux effrayants
Le polyphème d’Amérique est l’un des plus grands papillons de nuit du Canada – ce qui en fait une cible facile pour les prédateurs. Heureusement, il est équipé d’un motif semblable à un œil sur chacune de ses ailes postérieures. À l’approche d’un prédateur, ce papillon déploie ses ailes, révélant ce qui semble être un gros œil intimidant, dans l’optique d’effrayer le prédateur assez longtemps pour avoir une chance de s’envoler.
Une proie empoisonnée
Les larves et les chenilles des papillons monarques se nourrissent exclusivement d’asclépiade, une plante indispensable à leur survie. Les toxines de l’asclépiade (cardiac glycosides) ont mauvais goût pour les oiseaux, à l’exception de quelques espèces présentes sur les sites d’hivernage au Mexique. Ainsi, lorsque les monarques grignotent de l’asclépiade dans leur jeunesse, le poison est stocké dans leur système (même lorsqu’ils se développent en papillons) et les protègent des prédateurs. Au fil du temps, les prédateurs ont appris à laisser ces papillons tranquilles. Les papillons vice-rois (ou mimiques) ont établi une relation fascinante avec les monarques, en reproduisant leurs motifs. Avec une envergure de 70 à 75 millimètres et une bande transversale noire sur la partie inférieure de leurs ailes, les vice-rois sont presque impossibles à distinguer des monarques. Du coup, les prédateurs évitent les vice-rois aussi.
Une puanteur
Les moufettes rayées sont maintenant si communes dans les environnements urbains que les gens savent qu’il faut se sauver en direction opposée lorsqu’on les croise. Lorsqu’un prédateur affronte une moufette rayée, celle-ci tape des pattes et siffle avant de l’asperger. Si le prédateur est intelligent, il s’éloigne avant que la moufette n’ait eu le temps de l’asperger. Malheureusement, certains prédateurs (parmi lesquels votre chien fidèle, Pitou) ne comprennent pas le message et, en moins de deux, la moufette se positionne en forme de U, tête et queue face au prédateur, prête à asperger. Le jet de la moufette rayée peut parcourir jusqu’à six mètres de distance et son odeur peut être transportée sur près d’un kilomètre à la ronde avec l’aide du vent. Le musc est produit par deux glandes situées des deux côtés de l’anus; ces glandes contiennent assez de musc pour que la moufette rayée puisse asperger cinq à six fois. Sortez le jus de tomate!
Un bain de sang
Les cachalots pygmées disposent d’un mécanisme de défense surprenant susceptible de dégoûter qui que ce soit. Ces mammifères marins excrètent un liquide brun rougeâtre de leur anus quand ils se sentent menacés. Les chercheurs ont encore beaucoup à apprendre au sujet de cette sécrétion, mais ils présument qu’elle est censée ressembler à du sang ou faire office d’avertissement aux prédateurs..
Une toxine douloureuse
Alors que la plupart des phasmes (ou insectes brindilles) comptent sur leur capacité à se fondre dans leur environnement pour échapper aux prédateurs, l’une des espèces nord-américaines, Anisomorpha buprestoides, pousse sa technique de défense vraiment plus loin. Cet insecte stocke un liquide juste derrière sa tête, qu’il peut utiliser en un tournemain quand il est menacé. En aspergeant les yeux de prédateurs comme les fourmis, les souris, les coléoptères et les oiseaux (sur une distance pouvant aller jusqu’à 40 centimètres!), il parvient à s’échapper.
Vomissures
Les urubus à tête rouge ont la réputation de manger des choses assez dégoûtantes, comme des charognes, des plantes et des œufs en décomposition, et des matières fécales. À l’approche d’un prédateur, ces grands oiseaux doivent réduire leur poids corporel afin de pouvoir s’échapper. Leur stratégie? Vomir. Cela semble fonctionner aussi! Quand ils allègent ainsi un peu leur charge, ils peuvent décoller plus rapidement.